AU SEUIL DE L' HIVER

 

ATELIER D'ÉCRITURE DE ANNE MARIE 

LES DÉFIS D'AN'MAÏ

UNE IMAGE DES MOTS  # 56

AU SEUIL DE L'HIVER

Dans le silence de l'Hiver

Une lampe posée sur la neige 

Devient plus qu'un objet décoratif.

Elle est signe de fidélité.

Dans la  blancheur immobile

Lorsque le monde semble retenir son souffle

Une lampe veille.

Elle éclaire non pas pour vaincre l'ombre

Elle ne cherche pas à la repousser

Mais à l'habiter doucement

Telle une présence discrète au cœur de la nuit

Une lumière fragile qui demeure.

La neige tombe silencieuse

Et chaque flocon est une parole muette

Une prière déposée sur la terre endormie.

Les bois, les baies rouges, les cônes figés forment une couronne fragile

Comme si la nature elle-même s'agenouillait devant cette clarté.

La lampe éclaire un chemin intérieur

Elle invite à marcher doucement

À poser ses pas dans le silence

À écouter ce qui ne se dit pas.

Elle est veilleuse d'espérance 

Gardienne des heures

Murmure qui ne s'éteint jamais.

Suspendu à sa hanse

Le cœur de bois rappelle 

Que la lumière n'est jamais séparée de l'amour.

Elle est chaleur offerte 

Abri pour les âmes fatiguées

Étoile basse qui guide sans imposer.

Elle est ce décor d'Hiver

Où tout semble figé.

La lampe devient promesse 

Celle d'un Printemps invisible 

D'une vie qui germe en secret 

D'une clarté qui renaît toujours.

Ainsi au seuil de la nuit

Nous avançons à pas lents

Portés par cette lumière fragile

Qui nous apprend que la vraie force n'est pas dans l'éclat

Mais dans la fidélité silencieuse d'une flamme qui demeure.

Cette lampe humble et discrète

Nous enseigne que la lumière véritable n'est pas celle qui domine

Mais celle qui persiste.

Elle est signe d'amour 

De patience et d'espérance.

Dans la nuit hivernale

Elle devient une invitation à tenir bon

À garder la flamme vivante

Et à croire que chaque obscurité cache déja une aurore.

MARIE SYLVIE

L'ECHO DE LA PLUME PAR MARIE SYLVIE