LÀ OÙ NAISSENT LES BIBLIOTHÈQUES
LÀ OÙ NAISSENT LES BIBLIOTHÈQUES
Ils sont là
Assis en ligne sur l'herbe tendre
Quatre enfants aux yeux rivés à des mondes lumineux
À des mondes sans vent
Sans odeur
Sans froissement de pages.
Leurs doigts glissent
Effleurent
Tapotent
Comme s'ils cherchaient à caresser une étoile
Ou à réveiller un dragon pixelisé.
Autrefois
Le progrès avaient des roues et des étagères.
Et chaque Vendredi
Il ouvrait ses flancs comme une promesse.
Les livres y dormaient debout
Attendant qu'une main les réveille
Qu'un regard les épouse
Qu'un cœur les emporte.
Moi je les trouvais aussi dans les silences des décharges
Abandonnés mais vivants
Avec leurs pages tachées de pluie et de secret.
Chaque livre était un arche,
Un refuge contre les larmes d'enfants
Contre les écrans qui n'existaient pas encore.
Aujourd'hui
Je regarde ces enfants et je me demande :
Leurs écrans leur parlent-ils comme me parlaient mes livres ?
Ont-ils ce frisson
Ce vertige
Lorsqu'un mot les traverse comme un comète ?
Ont-ils ce silence sacré
Lorsque l'on tourne une page comme on entrouvre un sanctuaire ?
Le progrès a changé de peau.
Il ne sent plus l'encre ni le carton.
Il vibre
Il scintille
Il répond.
Mais moi
Je reste fidèle aux pages froissées
Aux livres trouvés
Car c'est là dans l'oubli
Que naissent les vraies Bibliothèques.
Les écrans éclairent
Mais les livres
Eux ils illuminent



Bien dit, autre temps, autre monde, mais est-ce mieux.... amitiés, jill
RépondreSupprimerMes filles ont connu les bibliothèques. Leur beau-père pour les deux aînées et père pour la dernière, les emmenait une fois par semaine en bibliothèque pour choisir des livres.
RépondreSupprimerBises et bon vendredi Marie Christine.. Zaza
4 enfants les yeux rivés sur leurs écrans... C'est un peu consternant...
RépondreSupprimerBien d'accord avec tes derniers mots : Les écrans éclairent Mais les livres Eux ils illuminent
Pas d'écran, pas de télé, pas d'ordinateur pour mes 2 petits-fils de 8 ans et 4 ans et demi. Chez ma fille, il n'y a que des livres, et il y en a beaucoup ! Tout comme chez moi. L'amour des livres je lui ai transmis. Comme à son frère. Je les emmenais dès leur plus jeune âge à la bibliothèque et il y avait des livres partout à la maison.
Bon vendredi chère Marie Sylvie
Bien amicalement
Béa kimcat
Bonjour Marie-Sylvie. J'adore ta conclusion et, si tu le permets, j'en ferais bien un sujet pour un prochain Café Thé. Bonne journée
RépondreSupprimerChère Brigitte,
SupprimerMerci infiniment, je suis touchée.
Je serais heureuse que cette citation devienne le point de départ d'un nouveau voyage créatif, qu'elle inspire les plumes du Café Thé.
Bien amicalement, Marie Sylvie
Merci Marie-Sylvie
Supprimermais oui, ma bilblithèque conséquente de livres de poésies et faite de livres d'occasion que j'achete pour presque rien chez Emmaüs
RépondreSupprimerFA
j'ai moi aussi connu les bibliothèques où notre maman nous amenait; avec mes soeurs, un écran ne remplacera jamais un livre !
RépondreSupprimerBises