LE CHÊNE ET L'OLIVIER

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ATELIER D'ÉCRITURE CRÉATIVE 

# 16 - 2024  -  SUJET N ° 3

RONDE DE MOTS :

Insensible  - Comprendre  - Ruisseaux  - Austère  - Sentiers  - Vainement  - Olivier  - Tremblent - Bras - Énergiquement 

LE CHÊNE ET L' OLIVIER 

Un vieux Chêne, aux racines profondes et aux branches noueuses, se tenait fièrement sur une colline. 

Il avait vu bien des saisons passer, des générations d'hommes venir et aller. Pourtant, il restait insensible aux changements, à la beauté qui l'entourait.

À ses pieds, un jeune Olivier tentait en vain de capturer son attention. Il lui parlait des ruisseaux qui murmuraient dans la vallée, des sentiers fleuris qui serpentaient à travers les bois, de la douceur du vent qui caressait ses feuilles. 

Mais le vieux Chêne, austère et buté, ne semblait rien entendre. 

Un jour, un orage éclata. 

Le vent souffla énergiquement avec une violence inouïe, les arbres tremblaient de toutes leurs branches. 

Le Chêne, fier de sa force, se dressait encore mais les jeunes pousses de l'Olivier étaient ballottées de tous côtés. 

Le Chêne, dans sa toute-puissance, ne bougea pas d'un iota pour le protéger. 

Lorsque l'orage fut calmée, l'Olivier était meurtri, ses bras étaient cassés.

Le Chêne, toujours aussi insensible,  regarda la scène avec un air détaché. Il ne comprit pas les larmes de l'Olivier ni la douleur qui le rongeait. 

Mais la nature est sage. 

Elle enseigne souvent par l'épreuve.

L'hiver arriva, rigoureux et long. 

Le Chêne,  habitué à braver les éléments, se tenait debout mais ses racines, fatiguées, commencèrent à se dessécher. 

L'Olivier, malgré ses blessures, avait repris vie grâce à la sève qui coulait dans ses veines. 

Au printemps suivant, le Chêne était mort tandis que l'Olivier, plus fort que jamais,  étalait ses branches verdoyantes vers le ciel. 

Le Chêne avait vainement cherché la force dans la rigidité alors que l'Olivier avait trouvé la sienne dans la flexibilité et la compassion. 

MORALITÉ  :

Il est vain de vouloir tout contrôle. 

La force véritable réside dans la capacité à comprendre, à s'adapter aux changements, et à tendre la main à ceux qui souffrent. 

MARIE SYLVIE 

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