EXPRESSION FRANÇAISE

 

Une expression savoureuse à souhait  !

Avec le dos au feu et le ventre à table évoque une image de pur confort : installé près de l'âtre, le dos réchauffé par le feu, et le ventre comblé par un bon repas. Autre dit, c'est être dans une situation de bien-être absolu, où tous les plaisirs de la vie sont réunis.

Historiquement, cette expression française remonte au XVIème siècle, et elle a évolué au fil du temps. À certaines époques, elle désignait même des personnes un peu trop porté sur les plaisirs de la table, voire la débauche. Mais aujourd'hui, elle est surtout associée à l'idée du confort, de chaleur et de bonne chére.

C'est une très belle façon de dire que l'on est bien, tout simplement. 

LE MARQUIS DU FEU DOUILLET 

Il était une fois, dans un village où les cloches sonnaient même pour annoncer la cuisson des tartes, un certain Marquis Théodore de La Couenne. Ce noble de la vieille école était célèbre dans toute la région pour son art de vivre ... ou plutôt pour son art de ne rien faire du tout. 

Chaque jour, dès le premier chant du coq ( qu'il faisait taire d'un regard intrigué), Théodore descendait dans sa grande salle, s'installait dans son fauteuil préféré, dos au feu crépitant, et déclarait avec panache : 

《 Que l'on m'amène la soupe, et que l'on m'oublie dans la chaleur du bonheur !》

On raconte qu'un jour, un voyageur curieux osa lui demander : 

《 Monsieur Le Marquis, ne pensez-vous pas à ceux qui travaillent pendant que vous savourez cette vie de rêve ?》 

Théodore, sans se démonté, répondit en tendant sa coupe de vin : 

《 Je pense à eux avec tendresse  ... mais surtout je pense à mes lentilles aux lards qui refroidissent !》

Ainsi vécu le Marquis, philosophe du confort, héros des pantoufles et poète du dos au feu et du ventre à table. Il ne conquit jamais de royaumes, mais son rire, son feu et son estomac bien remplis firent de lui une légende locale. On dit que même à sa mort, il fut enterré  ....en position assise, dos à un feu symbolique, et une assiette pleine sur les genoux. 

MARIE SYLVIE 

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