MOT MYSTÈRE # 31
LE MOT MYSTÈRE # 31
■ TIRAGE 31
12 LETTRES NOM MASCULIN PLURIEL
A A E I Y S S R R G P D
■ DÉFINITION
Littéralement, " Boucliers d'argent" étaient
une unité de l'armée macédonienne
célèbre pour leurs boucliers décorés et leur grand âge.
C'était l'équipe de choc de Alexandre le Grand ...
version Senior.
Ils étaient si vieux et si expérimentés que leur tactique favorite n'était pas la charge héroïque mais plutôt de donner un coup de bouclier pour faire tomber l'ennemi dans un fossé puis de lui rappeler d'une voix chevretante qu'à leur époque les jeunes avaient plus de respect.
Ils ne gagnaient pas les batailles par la force mais par l'intimidation et en faisant remarquer à leurs adversaires que leurs genoux allaient bientôt lâcher.
Leurs boucliers d'argent étaient en fait des miroirs pour qu'ils puissent vérifier discrètement s'ils n'avaient pas oublié de prendre leurs pilules de mémoire avant le combat.
■ ÉPICES
ÉCRIRE UN TEXTE SUR LE THÈME ET AVEC UNE DOUZAINE D'ANAGRAMMES LES ÉPICES COMPRIS DU MOT MYSTÈRE
LES GRADES DU SILENCE
Dans le silence des siècles
Les Argyraspides
Gardes aux boucliers d'argent
Avancent comme une mémoire figée.
Ils ne sont pas seulement des guerriers
Mais des porteurs de songes
Des gardiens de passage entre l'ombre et la lumière.
Leur marche résonne comme une praire ouverte au vent
Où chaque pas soulève la poussière des batailles anciennes.
Un drapier invisible semble étendre sur eux une étoffe grise
Tissée de gloire et de fatigue.
Leur histoire est sapide
Nourrie de victoires et de blessures
Tel un fruit mûre dont la saveur est à la fois douce et amère.
Et dans ce paysage de mémoire
Les pierres elles-mêmes paraissent écouter
Attentives aux récits que les boucliers murmurent.
La couleur grise domine
Non comme une fadeur
Mais comme une profondeur :
La nuance des cendres
La patine des statues
La sagesse des temps.
Les gardes se tiennent droits
Mais leurs âmes connaissent les grades invisibles que la vie distribue :
Grades de patience
Grades de douleur
Grades de silence.
Leurs regards ne sont pas tournés vers la conquête
Mais vers l'intérieur
Comme si chaque pupille était un miroir
Où se reflète l'éternité.
Sous l'armure
La chair se souvient de la graisse des repas partagés
Des festins qui précédaient les combats
Des nourritures simples qui liaient les hommes.
Les parades qu'ils exécutent ne sont plus celles de la guerre
Mais celles de la mémoire :
Gestes lents
Cérémonies intérieures
Où chaque mouvement est une offrande au temps.
Et dans cet espace entre entre l'histoire et le présent
Les Argyraspides deviennent des symboles
Non plus des soldats
Mais des figures de réflexion
Des statues vivantes qui rappellent que la gloire est fragile
Et que l'argent des boucliers ternit telle la lune décroissante.



Bonjour Marie-Sylvie, texte bien étudié sur ces gardes d'autrefois.... Merci, amitiés, jill
RépondreSupprimerCoucou Marie Sylvie.
RépondreSupprimerUn texte super. Bravo
Bises et bon début de semaine
Oui super tes ardes aux boucliers d'argent !
RépondreSupprimerBéa kimcat
Superbe poème, BRAVO !
RépondreSupprimerBonne continuation dans tes belles oeuvres, douces pensées.Emma-mfm.