SOUFFLE DE DEMAIN AUX MAINS DE L'INSTANT

 

LES DÉFIS DE AN'MAÏ 

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UNE IMAGE DES MOTS 

IMAGE  # 52 

Devons-nous nous montrer responsables et réparer nos propres désastres écologiques ou devons-nous sollicité la robotisation pour assumer ce que nous ne savons ou ne voulons pas faire, un peu comme une  manifestation de l'égoïsme humain et du " Après moi le déluge !"

C'est là tout le paradoxe que cette image m'inspire . 

L'approche de la responsabilité humaine direct implique de reconnaître que les problèmes écologiques sont majoritairement le fruit de nos actions  ... ou inactions. La solution résiderait alors dans un changement profond de nos comportements, de nos modes de consommation, de nos systèmes économiques, et une volonté politique forte de réparer les dommages. 

La main humain tenant une Marguerite, dans mon regard, symbolise notre devoir de protection et de soin direct avec la nature. C'est une démarche qui privilégie l'éthique, la conscience collective et l'action transformatrice.

L'approche de la robotisation reste une solution échappatoire. L'idée de confier aux robots ou à l' IA la tâche de " nettoyer nos dégâts " ou de gérer des aspects que nous ne maîtrisons plus ou ne voulons plus gérer ( comme la dépollution des océans, la déforestation à grande échelle, la gestion des déchets nucléaires, etc ... ) est tentante. La main robotique tient la Marguerite non pas par amour ou pureté intrinsèque mais pour une programmation ou une efficacité supérieure à la nôtre. Cela représente un potentiel d'avantages comme l'efficacité, la rapidité, la capacité à travailler dans des environnements dangereux ou à grande échelle, et principalement l'absence de fatigue et d'émotion. 

Cela pourrait nous dédouaner de nos propres responsabilités et nous conforter dans l'idée que " quelqu'un d'autre" ou " quelque chose d'autre " s'en occupera.

La photographie me pose cette question sans y apporter de réponse cependant elle nous force à  y réfléchir :

La Marguerite, symbole de pureté fragile, doit-elle être tenue par une main imparfaite mais consciente de l'humain, qui doit assumer ses erreurs ou peut-être être confiée à la main "parfaite" et infatigable du robot au risque de nous déconnecter encore plus de notre rôle de gardien ? 

SOUFFLE DE DEMAIN 

AUX MAINS DE L'INSTANT 

Une Marguerite, pure et frêle clarté, 

Dans une main humaine, par l'aube caressée. 

Innocence du monde, amour non altéré, 

Fragile est sa beauté si vite menacée. 

Puis, l'autre main surgit, de chrome et de métal, 

Un geste précis, froid, d'une logique austère. 

Elle tient la même fleur, sans âme ni moral, 

Promesse d'un secours ou d'un ère éphémère ?

Nous bâtisseurs des ruines, semeurs de désarroi, 

Devant l'écho des cris que la Terre nous jettent,

 Osons-nous déléguer ce qui fut notre loi,

À l' algorithme froid, à la main prête ?

L'égoïsme murmure :" Après moi, le chaos ! "

Et tend vers le robot le fardeau de nos fautes.

Pourra-t-il réparer nos funestes travaux 

Sans que l'âme du monde ne s'envole à nos côtes ?

La Marguerite tremble entre l'ombre et la lumière, 

Entre la conscience et l'acier sans frissons. 

Est-ce à nous de veiller, d'aimer et de faire taire

Le bruit de nos erreurs pour chaque horizon ?

Ou bien la main d'argent sans cœur mais sans reproche

Sera-t-elle le guide en ce chemin ardent ?

L'avenir incertain tel un secret qui approche 

Demande à nos deux mains un choix déterminant.

Car la pureté fragile, l'amour et l'innocence 

Ne seraient s'épanouir sans notre vigilance. 

Que l'humain se révèle, assume sa puissance 

Et que la technologie soit un pont, non une absence.

MARIE SYLVIE 

https://mariesylvie.blogspot.com