ÉCHO DU FAUTEUIL

 

ÉCHO DU FAUTEUIL 

Dans un coin de la chambre, un fauteuil attend,

Ses roues immobiles, son dossier bienveillant. 

La fenêtre ouvre sur un monde inaccessible 

Mais l'esprit voyage, résilient, invincible. 

Les heures s'étirent rythmées par les soins,

Le matin, la toilette, chaque geste un besoin.

Les mains aimantes guident, douces et patientes, 

Tissant des liens fragiles, des étoiles dans l'absence.

L'écho du fauteuil chante ma mélodie, 

Les souvenirs s'entrelacent doux et infinis.

Les oiseaux deviennent amis, les nuages complices 

Et la solitude se pare d'un voile de délices. 

Les livres deviennent fenêtres vers l'ailleurs, 

Les mots s'envolent, libre, porteurs de chaleurs.

La télévision murmure des histoires anciennes, 

Et le fauteuil écoute, immobile et serein. 

Les repas sont des festins, chaque bouchée un voyage, 

Les saveurs dansent, éveillant des paysages.

Les visites sont des trésors, des sourires en partage,

Des éclats de vie dans l'ombre de l'encrage. 

L'écho du fauteuil chante ma mélodie, 

Les souvenirs s'entrelacent doux et infinis. 

Les oiseaux deviennent amis, les nuages complices 

Et la solitude se pare d'un voile de délices.

Les photographies sur le mur racontent des vies,

Des éclats de jeunesses, des rires infinis. 

Les mains fatiguées caressent les visages figés 

Et le fauteuil sourit, complice du passé. 

L'écho du fauteuil chante ma mélodie, 

Les souvenirs s'entrelacent doux et infinis. 

Les oiseaux deviennent amis, les nuages complices 

Et la solitude se pare d'un voile de délices. 

Dans la quiétude du soir, le fauteuil s'endort,

Les rêves l'emportent vers des horizons d'or.

Et la personne dépendante, dans ce doux refrain,

Trouve la force d'exister, malgré les liens. 

MARIE SYLVIE 

https://mariesylvie.blogspot.com