RENAISSANCE LITTÉRAIRE
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IMAGE N ° 44
RENAISSANCE LITTÉRAIRE
Dans une petite maison nichée au cœur de la campagne, je me bats pour reconstruire les fragments de ma mémoire. Après avoir émergé d'un long sommeil, j'avais perdu non seulement le fil de mes souvenirs mais aussi la maîtrise des mots. La violence conjugale que j'avais vécu autrefois, longtemps enfouie dans les méandres de mon esprit, fut la première à resurgir avec une force brutale.
Chaque matin, je m'asseyais à une vieille table en bois, un stylo tremblant entre mes doigts. Devant moi, un cahier vide attendait, témoin muet de mon combat intérieur. Je commençais par écrire les choses les plus simples comme mon nom et ma date de naissance, des informations que j'avais dû fouiller dans les recoins les plus profonds de mon esprit pour retrouver.
Peu à peu, les mots revinrent, maladroits et hésitants au début, puis plus sûrs d'eux. Je notais tout ce qui me venait à l'esprit, des souvenirs d'enfance aux moments douloureux de mon passé, cherchant à reconstituer le puzzle de ma vie. Chaque mot était une victoire sur l'amnésie, un pas de plus vers la réappropriation de mon identité.
Le processus d'écriture, autrefois une passion et une évasion, était maintenant une nécessité, une urgence médicale. Revivre et consigner mes souvenirs sur le papier était à la fois douloureux et libérateur. Je revivais des moments de douleur intense mais aussi des instants de joie et de tendresse qui m'avaient marqué. Mon cahier se remplissait rapidement, témoignant de mes progrès et de ma détermination à ne pas laisser les ténèbres de l'amnésie me submerger.
Chaque phrase couchée sur le papier était une affirmation de ma force intérieure et de ma résilience. Je découvris une nouvelle manière d'utiliser les mots, non pas seulement pour m'évader mais pour me guérir et retrouver qui j'étais. Cette passion pour l'écriture, renouvelée et transformée, devint une partie intégrante de ma vie.
MARIE SYLVIE
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Merci pour ce témoignage - du moins je suppose que c'en est un - qui me rappelle un moment de mon existence assez douloureux. Enlevée à ma mère à presque 12 ans avec mes 6 frères et soeurs, j'ai guéri de cette profonde blessure en écrivant.
RépondreSupprimerBisous doux à toi
RépondreSupprimerOui merci pour ton partage
RépondreSupprimerCette passion pour l'écriture, renouvelée et transformée, t'a aidée à te reconstruire... Mettre des mots sur nos maux, sur nos blessures, c'est un bon moyen d'en guérir...
Oh ! Quel partage, Marie Sylvie ! Oui, l'écriture est vraiment le bon moyen de se guérir de ces durs moments. Bonne poursuite de ce jour. En toute amitié, Colette
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