LA CAISSE À TOUT FAIRE

 LA CAISSE A TOUT FAIRE 

Dans une vieille grange, poussiéreuse et vaste,  se tenait une caisse en bois, battue par le vent du temps. 

Elle était remplie d'objets hétéroclites,  un véritable recueil de miscellanées. 

Il y avait  Anselme, un vieux tournevis rouillé, toujours prêt à tout réparer. 

À ses côtés, les semelles d'une paire de bottes , usée par les chemins, rêvaient de nouveaux horizons. 

Une manille, autrefois solide, était là, symbole d'un lien brisé.

Dans un coin, une macle, minéral étrange,  côtoyaient les lamas, ces doux animaux des montagnes. 

Une lamine fine comme du papier, une limene aux couleurs changeantes et une méliane aux feuilles dentelées formaient un herbier improvisé .

Une semaine bien remplie, la caisse était le théâtre de scènes improbables :

Anselme, le tournevis,  répara les écailles d'une vieille tortue ; Une des semelles,  devenue cale,  stabilisait une pile de livres ; La  manille  transformée en crochet, servait à  accrocher une mancelle  en fer forgé. 

Chaque objet avait sa place, sa fonction, son histoire.

Chaque soir, lorsque le soleil se couchait, la caisse  devenait un lieu de réconfort. 

Anselme , le tournevis, se glissait dans un coin, fatigué de ses journées de travail. 

L'autre semelle , bien caline , servait d'oreille à un petit chat errant qui avait trouvé refuge dans la grange. 

La caisse, elle, était le cœur de tout cela , le  réceptacle de ces miscellanées qui, ensemble, formaient un tout cohérent. 

Car dans la vie comme dans une caisse,  on peut trouver sa place, même improbable. 

MORALITÉ :

Les objets , comme les mots, peuvent sembler disparates au premier abord .

Mais lorsqu'on les assemble, ils créent une harmonie inattendue. 

Les miscellanées,  c'est la beauté de l'imperfection, la richesse de la diversité. 

                        MARIE SYLVIE 

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